...... De retour à Cannes après ces cinq jours à Paris je retrouve un climat plus conforme à ma nature : très frais le matin ou la journée à l'ombre mais au soleil comme je me trouve maintenant une douceur irradiant de l'astre de Lumière. Décidément seul le matin me permet de vacquer à quelques occupations obligatoires : courses pour remplir le frigo, préparation d'une lettre-type aux éditeurs à qui je vais envoyer le manuscrit qui après avoir été une première fois corrigé et doté d'un " Avant-propos " concocté par un très viel ami sera près en début de semaine prochaine.Les jours de vérité, ce sera pour plus tard lorsque ces tapuscrits arriveront comme le font n'importe quel écrivaillon lambda. Je me met de nouveau en danger en faisant cela ? Je n'attend rien;après ces 2000 toiles peintes et ce simili-bouquin, je pense avoir atteind un premier objectif ; si je dois continuer, il me faudra des relais sinon d'autres projets m'attendent; je ne mendirai aucune attention particulière ni passe-droit. " L'oeuvre "est désormais entre les mains de cet inconnu qui a pour noms destin, chance, rencontre, main tendue, coin de voile soulevée avec tact. Ce que j'ai tant espéré toutes ces années durant lesquelles j'ai fait ce que j'avais à faire avec les moyens du bord, le coeur au bords des yeux, les mains et le corps sculptés pour être les plus actifs et disponibles à tous les possibles. Ai-je échoué ? Ces cinq jours à Paris qui m'ont faits rencontrer toutes sortes de gens m'ont affirmés le contraire. Je viens de fumer une cigarette que j'ai d'autant plus apprécié que je ne fume jamais; par contre je ne sais combien de vodka ai-je avalé dans ce Paris qui me tend ses lèvres avec trop d'impudeur ( quelle phrase à la con ! ). Le soleil est au zénith, c'est à dire qu'il est derrière le tronc d'un palmier qui sonne le gong de fin de l'écriture. Je vous embrasse..........