....Deux loustics qui savent se frayer un chemin parmi les ruines de la pensée les couilles à l'air, le nez au vent. Moi je suis trop bien élevé , eux sont bien dressé pour l'anneau dans le pif dire ce qu'on attend de leurs spectacles; où trouverais-je un petit coin pour hurler mon dégoût et mon égarement bigaré ? Il y a bien ces coins connus de moi seul mais le froid me fige sur pied et la honte m'incite plutôt à rester cloîtrer en oubliant le téléphone mais surtout pas ce clavier ( clapier ? )." Décharge donc ta haine et ne tente pas plus que tu ne peux !"; le raisonnable prend quelquefois le dessus et mes rèves anciens remontent à la surface : concours pour savoir qui de Caroline ou de moi allons perdre la raison le premier; moi j'ai déjà franchi la ligne d'arrivée depuis belle-lurette et j'attend mon trophée; elle s'en fous , c'est pour cela qu'elle erre depuis la ligne de départ; on ne baise pas un vieux briscard comme moi! Des gens viennent visiter notre appart pour l'acheter; on reste planqué dans notre coin : c'est sûr la pièce où je faisais ( fais ) mes frichtis n'engage pas à l'imagination de friqués normalisés jusqu'à la moëlle , mes murs couverts jusqu'au plafond de gris-gris, d'articles de journaux, de n'importe quoi qui me touche ou m'a touché un jour, un instant pour un rien qui fut à cet instant le centre de mon attention. Je vais me faire un café et trouver un truc pour occuper ma journée déjà bien-mal entamée.........................