.....14, 15 ans ? Quel âge pouvais-je bien avoir pour arpenter de la sorte les rues de Paris, le nez au vent ? Un livre dous le bras dissimulait mal la page que je noicissais de ces mêmes inepties que je continue à écrire, sensées un jour , une fois imprimées et éditées garnir l'étagère d'une bibliothèque; pourquoi m'être à ce point engagé dans cette impasse où je me trouve à présent ? 22 années passées à peindre sans que jamais je ne songe à m'arrêter sèrieusement ne trouvant pas de relais susceptible pour donner à mon travail le place que je pense mériter ! C'est sans doute la fin de vie prématurée de mon père qui me poussa à rechercher hors des sentiers battus des activités qui ne soient pas tout à fait des " professions "; et encore, il me fallait les saborder en les quittant ,sans calcul, pour ne pas à mes yeux m'encroûter dans des habitudes synonimes de mort lente.....Cette mort lente je la send s'approcher de moi comme 2 voies de chemin de fer que l'horizon avale bien que parallèles à leur départ. Les jours racourçis de l'automne me conviennent à merveille; je n'ai pas à supporter ce soleil qui tarderait à disparaître et s'imposerait à mes paupières allourdies par un lourd traîtement anti-dépressif..... Peu courageux, il s'élève à peine dans le ciel pour disparaître derrière l'hôpital qui m'a " reçu " plusieurs fois : pour m'extraire des dents la 1ére fois, pour des raisons plus sérieuses ensuite.... Cet hôpital est mitoyen du grand cimetière de Cannes; étrange décision de situer ces deux " services " publics à proximité ! Un ami de C. ne lui avait-il pas dit, apprenant sa mutation sur la côte, qu'elle allait au devant d'un enterrement de 1ère classe ?...........