..... Ainsi commençerait sans crier gare une nouvelle histoire pleine de chausse-trappes et toujours encline à se charger de fautes impardonnables..... On va rapidement se mettre à ressembler à ces dessins animés tchèques des années soixantes me dit-elle: ces citadelles imprenables ( sans ennemi visible d'ailleurs ) où générique et historiette ne faisaient qu'un, prétextes à festivaliers repus d'images sur canapé; sans bruit, nous avons franchi les lignes ( rouges ? ) au-delà desquelles le POSSIBLE triture le chant des cigales. Je m'enfonçais dans une nuit étincelante, sans appel: l'été semble si éloigné de moi; images me renvoyant sans cesse à mes peintures les + rabachées; que de fois ai-je dû m'y faire sans broncher à surbisser - faute de mieux - la pâleur de mes insoumissions ? Je ne cacherai pas plus longtemps cette fois-çi, n'ayez aucune crainte, mes démangaisons que je cadenassais pour ne pas partager mes angoisses et en retour subir vos regards moqueurs ( et gênés ). Je me fous de ces regards qui ne font que passer et trépasser tandis que moi je dois rendre des comptes de chacun de mes gestes.....Tout fut donc dit hier et effacé; je dois trouver le trou de souris ( verte ) , tenter de fuir, moi qui ne fais plus que quelques pas par jour tant mes jambes m'encombrent; souvenirs infidèles ! Il me fut reproché un manque de cohérence chronique et une compromission suspecte qui s'échappaient de mes lèvres ( gouffre cruel ! ). Soit . J'avoue tout d'un seul bloc : la saveur douteuse qui se répendait - malgré moi - de ma bouche, la bave désalcoolisée, désexualisée, démonétisée à la commissure de mes lèvres; je suis parti sans laisser d'adresse pour rejoindre Bashung et n'arrive pas à stopper le gros plan peu ragoûtant de ma nouvelle cachette ( hors des bois... ). Sans émotion, des jouets ont envahi la scène, sans partition,ni chef d'orchestre la troupe immonde s'engage à émettre sans interruption jusqu'à ce que mort s'ensuive un opéra sans modération.....J'en ai vu de toutes les couleurs ( sic ! ) et j'en ai fini de paniquer inutilement par pinceaux interposés; je ne me refuserai plus aucun abus de langage ni faute de goût; et tant pis si la nausée cajolera l'imprudent qui se sera aventuré sur cet itinéraire de perdition. La faim ramènera la si petite armée au bercail avant la nuit noire; ces affamés bêtement rassasiés, le vin coulera à flot des plaies ouvertes; et je SAIS de quoi je parle: cette semaine m'ayant gâtée en émotions rares et satisfait jusqu'à l'ivresse, je peux m'enfoncer calmement dans la nuit du chasseur, promise à la plus séduisante paranoïa que l'on puisse espérer.......