Gérard Salomon-Wasserman

.....Aux abonnés absents.......

......La femme de Day Lewis (et fille d'Arthur Miller) dans un film insipide; brune, yeux bleus, un petit air d'Adjani; un rôle minuscule...Dois-je moi aussi accepter d'être la dixième roue du carosse après 22 ans de barbouille, 10 ans de bio, 10 ans d'imprimerie et 3 ans d'usines ? Déjà dit mille fois ? Que m'importe de me répéter ! La répétition a du bon dans les temps qui courent. Pourquoi donc devrions-nous accepter que des rues soient bloquées les vendredis pour que la religion occupe l'espace public de notre état laïc ? Il faudrait avaler que seule une candidate indigne ose le dire ? Dira-t-elle également que fermer des piscines aux hommes pour que les sexes ne se cotoient pas est inacceptable au pays de Victor Hugo et de Camus! Aurai-je le courage de surmonter ma fatigue et mon dégoût extrème pour me remettre au travail seulement pour ME prouver que ma main est encore capable de trouver un autre chemin pour mes couleurs et les tracer plus calmement malgré un moral de chiotte et des encouragements aux abonnés absents ? C'est un combat inégal de titan qu'il me faut affronter et pas grand monde pour eponger mon front.......

......Souriez, vous êtes filmés, désossés, saucissonnés et vendus !....

....La clim est installée à l'étage du dessous; boucan atroce ! Roulette de dentiste fou !Ou de bricolo du dimanche; merde ! nous sommes lundi.Rien à dire; attendons six heures pour pousser une gueulante, quelle doigtée, quelle belle éducation ! Je me fous des bonnes manières dépassées les 18 heures. Ma température monte au rythme du j'menfoutisme généralisé que je ne cotionne plus depuis 5 minutes chrono. J'ai acheté ce matin des sticks de colle qui me sont indispensables pour réaliser mes collages d'avant peintures; comme mes palettes restent splendidement sèches je vais essayer de prendre un peu d'avance en me lancant dans des collages-sur -carton-21/29,7 , découpe ,silence (musique quand même )et thème central pas forcément au milieu du carton, recherche de l'équilibre et d'un certain dépouillement ( le mot est laché mais c'est MOI qui l'emploie alors je l'accepte...provisoirement ). Pas de cernes noirs; classicals peintures but bien allumées malgré tout, faut pas déconner! Ou alors , je change de nom, de tronche et je me met à relire Libération plutôt que le Figaro, gros réac. que je suis plus tourmenté du tout par mon positionnement depuis que la 3 ème guerre mondiale contre l'islamisme a commencé et mon goût pour le jus de pruneau ,à ne pas abuser à moins de battre le record d'Usain Boilt entre le fauteuil du salon et celui des W.C. Assez de conneries pour aujourd'hui, il faut en garder pour demain et d'autres petits curieux voudront savoir jusqu'où ira ma narcissoparanoïa.......

.....La vodka, je me connais, c'est mon seul péché...........

.....Quelle épreuve que de se caller pour écrire ces quelques inepties quand on a 3 ou 4 côtes de froissées ou fêlées. Fêlées ça m'iraient mieux et ça ferait une continuité avec le reste....Dans une semaine mon cher fiston Jerry et son cousin devraient être là; donnons-donc l'exemple bon D., père et belle-mère de légende, si bien dans leurs peaux qui craquent de partout, ordonnés, aux idées larges comme un océan, aux passés lisses comme la rappe à fromage della mamma italiana; plus les jours passent ,plus l'écart entre faits divers, déclarations politiques et galas indécents en tous genres ne font plus qu'un goulash de début de millénaire qui promet monts et merveilles technos ; c'est sûrement l'écho du monde extérieur sur ma confusion recherchée et subie ! Bonne pioche : ne plus tenter l'impossible, ne plus rien croire sur image ou sur parole dorée sur tranche si ce n'est pas la personne concernée, qui a vécu ou vu le phénomène in situ. A partir du premier oui-dire prendre ses jambes à son coup ou le grand n'importe-quoi s'étallera , l'appel du marigot , la rigolade académique au bout du bâton à merde ! J'ai prévenu, je me lache désormais; qu'ai-je à perdre , mes manuscrits - onze maintenant que Christian Bourgois m'a envoyé son baratin de refus de rigueur - étant envoyés et stockés sous 50.000 tonnes d'autres auteurs espérant l'espérance car désespérir ne sert à rien d'autre qu'à apparaître désespérant devant lequel on fuit à toutes jambes de peur de chatouiller le futur pendu sous la plante des pieds....A Paris ma mère m'installe un petit coin où peindre si l'envie me revient; ça reviendra, ça reviendra, j'ai seulement besoin de trois, quatre mètres carrés pour mes chefs-d'oeuvres à partir de mes collages et sans cernes noirs que je réserve à mes dessous-d'yeux , 60 ans obliges ! Ma technicité est au top pour tapisser les tunnels du métro; les seules hics : laisser Caroline seule ici plus d'une semaine et la vodka qui me tend ses lèvres ( et le reste ); je me connais, c'est mon seul pêché mignonnnet - hormis un sexe débridé qui pour l'instant a pris ses quartiers d'hiver -et comme je connais mon grand-petit-Jerry, il connait tous les trucs pour entraîner son pauvre ( sic ) père sur les sentiers de la perdition couleur d'eau minérale teintée d'orange pressée. Amen.......