....Une grosse poignée de confettis pour saupoudrer un automne qui s'installe vraiment.....De retour à Paris en 1991 après une décennie d'expérimentation verte autour d'une boutique au beau nom de Sesam ( ouvrit-elle ses portes à quelques esprits indifférents aux inquiétudes d'un monde alors fermé aux idées écolos ? ) j'exposais mes peintures classiques mais au style déjà bien affirmé. Partout la morosité s'étalait et n'incitait pas à l'optimisme ; une nouvelle " crise " succédait à la précédente qui préparait le terrain à la prochaine...Notre monde occidental grincheux est pourtant peuplé d'une grosse minorité ( une majorité ? ) qui se trouve largement les moyens de vivre très confortablement, grands enfants gâtés de la planète ils miment une misère de théâtre ; bien que médiocres à mes yeux combien profitent en cachette de biens inatteignables pour la véritable majorité qui compose la population terrestre prise dans sa totalité tous continents confondus ? Affirmer que le niveau de vie baisse sans interruption depuis des décennies me révolte car il autorise ses bénéficiaires à se comparer aux véritables damnés de la Terre que ces exagérations maintiennent dans la détresse. C'est dans ce contexte que j'ouvris et animais en 94 une galerie associative ; elle permit à de très nombreux apprentis artistes de se frotter à la dure réalité du regard d'autrui. Cette expérience m'ouvrit définitivement les yeux sur l'insoutenable suffisance de tous ces jeunes diplômés d'école d'art ou autodidactes plus âgés aux ambitions démesurées ; c'est attéré que je recevais puis exposais au mieux des " oeuvres " dont je m'amusais amèrement à voir l'impact sur les nombreux visiteurs que j'arrivais par je ne sais quel miracle à interresser au point qu'ils daignent se déplacer pour de tels débalages d'horreurs....Ils sirotaient à l'oeil des alcools et vins de qualité qui à terme me ruinèrent de nouveau. Je finançais avec l'aide précieuse de mon épouse qui se refusait de mettre un pied à ces cloowneries, les caprices de ces pseudos artistes étant proportionnelles à leur nullité. J'y mis un terme salutaire renseigné sur l'étendue de ce fameux droit à s'exprimer de ce fameux "petit Mozart " qui sommeillerait en chacun de nous et qui en s'exprimant laisse s'échapper des cris de crécellesouillant les murs d''ombres ignobles d'anti-images dont le sens s'est évanoui pour notre survie... Mais pourquoi se seraient-ils privés ces imbéciles heureux de tels épanchements de laideur lorsqu'après avoir errés dans les " grands salons d'art contemporain " ils découvrent ce qui fait se pâmer officiels et spéculateurs et se comparent à eux ? L'échelle de valeur a ses propres barreaux fantaisistes et la course à la célébrité est telle qu'elle fait s'accoupler l'âne le plus pelé à la fourchette la plus édentée.....Amen.....
texte écrit le 14 octobre 2009