......Je tiend un" journal de bord " où j'indique le travail exécuté ( par pendaison ? ) dans la journée; celui-ci offre pour le mois de décembre une virginité qui frise l'élévation mystique : mes pinceaux restent désespément secs, mes palettes asséchées font davantage songer à un vulgaire torrent d'août qu'à l'outil fraternel d'un peintre. Je laisse abaissé le volet électrique de mon mini-atelier déserté par son locataire lassé... Une toile éplorée me tend pourtant sa surface installée sur mon unique chevalet bancale . Rien à faire : l'envie me manque, le désir de M'offrir ( car je suis le 1er spectateur de mes oeuvres ) un cadeau nouveau s'est evanoui; je m'étais pourtant promis de CHANGER de registre; le " tu peinds comme il y a 20 ans ! ) de mon galièriste m'atteignit plus qu'il ne devait le penser, croyant ainsi trouver une parade à ma réclusion en sous-sol de sa galerie.......