..... Bonheur et beauté chasse-gardés des anciens, des modernes et des post-modernes ! Droit au bonheur? Anti-chambre d'émancipations sans fin, obligation en filigrane de s'en approcher ; qu'importe pour nos progressisites qu'ils aient au paravant traçés les contours à ne pas transgresser sous aucun prétexte les codes - barres à suivre à la verticale près : méfions-nous comme de la peste des guides épris de liberté....pour eux-mêmes ! La seule voie qu'ils nous laissent pour la beauté est la fuite si l'on désire ne pas faire entrer de force le cube de ses propres inclinaisons dans la forme triangulaire de l'esthétique moderne, mode grand-inquisiteur....Paranoïa je vous dis ! Fumaroli , Clair et Ferry ont osé s'y frotter en leur temps pas si lointain que cela... L'opinion ,elle, est laissée en marge de ces doctes débats, comme sur tout autre sujet d'ailleurs ; la peur du ridicule , émettre rien qu'un murmure mal interprêté et moqué, laisse le petit public hors champs bien que ces questions appellent des réponses qui leurs sont vitales pour leur vie de tous les jours : comment l'urbanisme qui modèle les environnements si mal , les couleurs qui dominent la mode et les intérieurs, mobilier et objets du quotidien, comment cela pourrait ne pas les concerner ? Notre système de gouvernance et la circulation des idées consistent à ne jamais aborder publiquement ces problèmes, considérant que seuls quelques initiés ont droit au chapitre ! Circulez, y-a rien à dire ! Psys, assistants et éducateurs en tous genres , historiens , simples citoyens mêlez- vous de vos oignons ! Laissez faire notre tambouille entre-nous ! De toute façon, nous, nous allons bouffer ailleurs.... La beauté , aux contours mouvants, émouvants , contradictoires est la trou noir de l'après 68 . C'est en créant un cadre à de telles rencontres improbables que des évolutions inévitables auraient vu le jour ; mais imaginez un instant les conséquences que cela auraient eues sur les goûts et modes de vie choisis et non subis en consommateurs obéïssants ? Je sent d'ici l'angoisse monter du ventre de nos chers spécialistes et les gouttes de sueur arroser les plants de tomates qui orneraient - oh! rouge Utopie ! - nos jardins devenus vraiment publics !.......
texte écrit le 30 octobre 2009